Les commentaires au sujet de la loge sont très divers, allant de l’attachement à la conservation de la présence de la gardienne, au souhait de fermer la loge, en passant par le désir de maintenir la fonction de gardiennage mais en changeant la titulaire du poste.
Comme je m’y suis engagé afin de permettre une libre expression, les opinions de chacun sur ce sujet sensible exprimées à l’occasion de cette consultation, restent confidentielles et sont seules connues de moi.
J’ai eu des échos que quelques-uns se sont émus de cette consultation, y voyant une volonté de fermer la loge. Ceux-ci n’ont pas pris en compte le contexte, se limitant à une émotion sans réflexions, et instillant dans l’esprit de la gardienne des inquiétudes, du stress et des réactions qui ont bien failli lui faire perdre son emploi.
Après 22 mois d’absence, sur prescription de la médecine du travail (SMTVO), la gardienne a repris son poste partiellement le 16 septembre 2020 à raison de 20h par semaine, avec un mi-temps thérapeutique permettant une reprise progressive en espérant que ne survienne pas une rechute.
Le nouvel état de santé de la gardienne ne lui permettait plus d’assumer toutes les tâches induisant la manipulation de charges lourdes telles que la gestion des containers, sorties des encombrants etc... nous mettant dans l’obligation de faire appel à une société extérieure.
« Gouverner, c’est prévoir » dit l’adage. Il était nécessaire d’envisager tous les scénarios, du plus optimiste au plus pessimiste afin de trouver des solutions dans l’hypothèse la plus défavorable, afin de garantir le service sans explosion des charges, et quoi de plus normal que de consulter les personnes concernées que sont les copropriétaires, par le biais d’un sondage « numérique », construit avec l’objectif de toucher un maximum de monde et d’être le plus précis et le moins rébarbatif possible, but que je pense avoir atteint aux vus du taux de retour analogue aux votes aux AG, et quelques aimables commentaires appréciant ce format de consultation ou le traitement factuel et dépassionné d’un sujet sensible comme celui-ci.
L’arrêt du mi-temps thérapeutique prévu pour le 15 juin 2021, nous pensions avoir du temps pour établir le nouveau contrat de travail plein-temps de la gardienne consécutif à la réduction du nombre de ses tâches.
L’appel à un prestataire afin de pallier une partie de ces dernières ne pouvant plus être assumées par la gardienne, engendre un surcoût qui n’est pas compensé par la baisse de rémunération, à cause ou grâce selon le point de vue, à une convention collective efficace pour le salarié.
Le budget loge minimum annuel était estimé alors à 41 500 €, soit pour chacun, en fonction de ses tantièmes, entre 357 € et 610 €.
En avril, le nouveau contrat de travail en cours d’élaboration pour une mise en application mi-juin n’arrivant pas assez rapidement à son goût, et surtout aiguillonnée par des conseilleurs qui ne sont pas les payeurs, auteurs de scénarios complotistes, la gardienne a devancé l’appel en consultant le SMTVO deux mois avant la fin de son mi-temps thérapeutique.
Le 13 avril 2021, nous apprenons de la médecine du travail que le mi-temps thérapeutique s’arrêtera un mois et demi avant la date prévue. Le rapport de la SMTVO précise les exemptions de tâches pour inaptitude de catégorie 1, identiques à celles en vigueur, et demande le maintien du mi-temps.
Or la convention collective des gardiens s’avère particulière, différente de celles régissant les contrats de travail du salarié commun. Cette décision de restriction horaire par rapport au contrat initial a induit une incompatibilité avec la fonction de gardien conduisant de ce fait au licenciement de la gardienne !
Nous avons ici un bel exemple de crainte auto-réalisatrice où ceux qui voyait en ce sondage un dessein funeste pour la loge ourdi par moi-même, ont eux-mêmes mis en grand danger l’emploi de la gardienne qui pouvait être immédiatement et sans consultation des copropriétaires, supprimé.
Au contraire, lors d’échanges en visioconférence entre SERGIC Compiègne, le service RH de Lille et moi-même, nous avons décidé d’informer le SMTVO des conséquences issues de leur rapport. Il s’en est suivi la suppression de l’exigence d’un volume horaire réduit permettant le maintien de la gardienne dans son emploi.
A noter que si on peut admettre que le médecin du travail estime que le mi-temps thérapeutique cesse plus tôt s’il juge que l’état de santé du salarié le permet, on peut s’étonner sur le revirement de la durée hebdomadaire de travail fixée dans un premier temps à 20h, basée à priori, sur des considérations purement médicales, pour ensuite passer à 47.5 h une fois informé de l’incompatibilité avec la fonction.