Gardiennage

Sondage avril 2021

Un problème de santé nous a privé de notre gardienne pendant 22 mois et la société GEPI a pris partiellement le relais afin d’assurer les services principaux de la gestion des poubelles ainsi que du nettoyage. Devant cette configuration inconnue nous faisant redouter une dérive de notre budget, nous avons été plutôt « chiche » sur le temps accordé à GEPI avec 6.5 heures par semaine.

Les premiers mois n’ont pas été satisfaisants, la personne chargée de notre site manquant cruellement de professionnalisme. Des signalements et mes propres constatations m’ont amené à faire une mise au point avec GEPI et il nous a été affecté Mme THIERY, puis Mme LETURQUE, toutes deux efficaces et professionnelles qui ont maintenu propres nos communs et gérer nos poubelles, même lors de la période de fortes inconnues de la première vague de pandémie de Covid-19.

Si quelques tâches subsistaient sur la moquette, ou les portes des ascenseurs n’étaient pas rutilantes, ce n’était pas à cause d’un travail bâclé, mais d’un cahier des charges avec des lacunes (détachage, chrome, ...). Gardons à l’esprit que GEPI n’avait que 6.5 h par semaine pour un budget annuel de 9000 €, en lieu et place d’une gardienne à plein temps coutant 38 700 € à l’année.

Ces presque deux ans sans loge nous donnent une expérience de ce mode de fonctionnement qui nous permet de prendre des décisions sur l’avenir du poste de gardiennage en connaissance de cause, car il s’avère très probable que Mme BOMMELLE ne puisse plus reprendre pleinement ses fonctions en ne pouvant plus assurer (liste non exhaustive) :

  • La sortie et rentrée des poubelles (*)
  • Toutes les activités liées à la propreté et au nettoyage des équipements et locaux à ordures (nettoyage et désinfection des bacs, nettoyage des locaux poubelles, ...) (*)
  • La sortie des encombrants sur la voie publique
  • La manipulation manuelle des portails en cas de panne (ouverture pour permettre la sortie des véhicules, fermeture pour mise en sécurité la nuit avec verrouillage par chaine)
  • La gestion des barrières interdisant la circulation entre les bâtiments
  • Le salage et déblayage en hiver
  • Les nettoyages en hauteur (trappes d’accès aux combles, ...)
  • Les manipulations des objets pesants : sac de sel, dépôt matériel par prestataire, encombrants dans local poubelle, cendriers extérieur, ...
     

(*) : tâche actuellement prise en charge par GEPI

Le contrat de travail de la gardienne doit être revu suite à la déclaration d’inaptitude de la médecine du travail. Il est attendu que son temps de travail doive passer de 45h à 20h comme actuellement. Le salaire étant fixé avec des unités de valeur associées à des tâches, et non à un volume horaire comme la plupart des salariés, le salaire ne se verra pas divisé par 2, et par conséquent, nos charges non plus.

Afin de limiter l’impact sur notre budget, il vous est proposé des options où le nettoyage des halls passe de 5 fois par semaine comme actuellement, à 3 fois par semaine, les lundis, mercredi et vendredi.

Cette situation inédite avec des prestations réduites ou externalisées pour certaines, amène à envisager les options suivantes :

  • Fermer la loge et faire appel à GEPI comme pendant l’arrêt de travail de la gardienne, en améliorant l’étendue des prestations. Les résidents déjà soucieux de l’intérêt commun pourraient continuer de collaborer pour veiller sur le Clos.
    Budget : ~10 000 € /an [33 à 57 € /appt]
     
  • Conserver le fonctionnement actuel mis en place pour le mi-temps thérapeutique mais avec réduction des nettoyages des halls : 20 h par semaine et gestion des poubelles par GEPI.
    Budget : ~30 300 € /an [261 à 446 € /appt]
     
  • Conserver le fonctionnement actuel mis en place pour le mi-temps thérapeutique : 20 h par semaine et gestion des poubelles par GEPI.
    Budget : ~35 000 € /an [301 à 515 € /appt]
     
  • Fonctionnement à 45 h par semaine avec réduction des nettoyages des halls et gestion des poubelles par GEPI.
    Budget : ~38 400 € /an [330 à 565 € /appt]
     
  • Fonctionnement dégradé à 45 h par semaine et gestion des poubelles par GEPI.
    Budget : ~40 700 € /an [350 à 600 € /appt]
     

Pour les 3 dernières options avec conservation de la loge, des frais supplémentaires peuvent survenir avec des remplacements de Mme BOMMELLE non prévus (arrêt de travail, ...).

Pour votre parfaite information avant votre choix...

Dans le cas de la fermeture de la loge, de par sa Convention Collective, la gardienne recevrait une indemnité de 10 mois de salaire (environ 22 000 €), plus 20% de rupture conventionnelle, le tout n’étant pas soumis aux cotisations salariales et patronales. A l’heure actuelle, le budget 2020 permet cette dépense de par l’économie faite avec les 22 mois d’arrêt maladie de la gardienne remplacée par GEPI. Il n’y aurait donc pas d’impact significatif sur nos charges.

Dans le cas de la conservation de la loge, au départ en retraite de Mme BOMMELLE dans environ 5 ans, nous devrons également lui payer 10 mois de salaire auxquelles s’ajouteront 50% de charges patronales, ces dernières alourdissant la facture pour la copropriété. L’état prélèvera environ 22 % de la somme reçue par la gardienne.

Si la gardienne ne peut reprendre pleinement son poste, laquelle des organisations décritent ci-dessus faudrait-il mettre en place ?

 

  •  Fermeture de la loge et prestation par GEPI [33 à 57 € /appt] : 32.3 %
  •  Loge à 20h / semaine (nettoyage halls 3 fois /sem) + GEPI [261 à 446 € /appt] : 45.2 %
  •  Loge à 20h / semaine (nettoyage halls 5 fois /sem) + GEPI [301 à 515 € /appt] : 19.4 %
  •  Loge à 45h / semaine (nettoyage halls 3 fois /sem) + GEPI [330 à 565 € /appt] : 3.2 %
  •  Loge à 45h / semaine (nettoyage halls 5 fois/sem) + GEPI [350 à 600 € /appt] : 0 %


Sur ce sujet sensible, les choix seront anonymes et seulement connus du gestionnaire du questionnaire

Votants : 35
Exprimés sur ce sujet : 31

En cas de retour à 45h par semaine, êtes-vous favorable à un retour de l'ouverture de la loge le samedi matin ?

Nous reviendrions aux horaires en vigueur à l'origine : du lundi au vendredi : 8h30 à 12h30 / 14h30 à 19h, et de 8h30 à 12h le samedi

  • Oui : 46.2 %
  • Non : 53.8 %


Votants : 35
Exprimés sur ce sujet : 26

Commentaires

Les commentaires au sujet de la loge sont très divers, allant de l’attachement à la conservation de la présence de la gardienne, au souhait de fermer la loge, en passant par le désir de maintenir la fonction de gardiennage mais en changeant la titulaire du poste.

Comme je m’y suis engagé afin de permettre une libre expression, les opinions de chacun sur ce sujet sensible exprimées à l’occasion de cette consultation, restent confidentielles et sont seules connues de moi.

J’ai eu des échos que quelques-uns se sont émus de cette consultation, y voyant une volonté de fermer la loge. Ceux-ci n’ont pas pris en compte le contexte, se limitant à une émotion sans réflexions, et instillant dans l’esprit de la gardienne des inquiétudes, du stress et des réactions qui ont bien failli lui faire perdre son emploi.

Après 22 mois d’absence, sur prescription de la médecine du travail (SMTVO), la gardienne a repris son poste partiellement le 16 septembre 2020 à raison de 20h par semaine, avec un mi-temps thérapeutique permettant une reprise progressive en espérant que ne survienne pas une rechute.

Le nouvel état de santé de la gardienne ne lui permettait plus d’assumer toutes les tâches induisant la manipulation de charges lourdes telles que la gestion des containers, sorties des encombrants etc... nous mettant dans l’obligation de faire appel à une société extérieure.

« Gouverner, c’est prévoir » dit l’adage. Il était nécessaire d’envisager tous les scénarios, du plus optimiste au plus pessimiste afin de trouver des solutions dans l’hypothèse la plus défavorable, afin de garantir le service sans explosion des charges, et quoi de plus normal que de consulter les personnes concernées que sont les copropriétaires, par le biais d’un sondage « numérique », construit avec l’objectif de toucher un maximum de monde et d’être le plus précis et le moins rébarbatif possible, but que je pense avoir atteint aux vus du taux de retour analogue aux votes aux AG, et quelques aimables commentaires appréciant ce format de consultation ou le traitement factuel et dépassionné d’un sujet sensible comme celui-ci.

L’arrêt du mi-temps thérapeutique prévu pour le 15 juin 2021, nous pensions avoir du temps pour établir le nouveau contrat de travail plein-temps de la gardienne consécutif à la réduction du nombre de ses tâches.
L’appel à un prestataire afin de pallier une partie de ces dernières ne pouvant plus être assumées par la gardienne, engendre un surcoût qui n’est pas compensé par la baisse de rémunération, à cause ou grâce selon le point de vue, à une convention collective efficace pour le salarié.
Le budget loge minimum annuel était estimé alors à 41 500 €, soit pour chacun, en fonction de ses tantièmes, entre 357 € et 610 €.

En avril, le nouveau contrat de travail en cours d’élaboration pour une mise en application mi-juin n’arrivant pas assez rapidement à son goût, et surtout aiguillonnée par des conseilleurs qui ne sont pas les payeurs, auteurs de scénarios complotistes, la gardienne a devancé l’appel en consultant le SMTVO deux mois avant la fin de son mi-temps thérapeutique.

Le 13 avril 2021, nous apprenons de la médecine du travail que le mi-temps thérapeutique s’arrêtera un mois et demi avant la date prévue. Le rapport de la SMTVO précise les exemptions de tâches pour inaptitude de catégorie 1, identiques à celles en vigueur, et demande le maintien du mi-temps.

Or la convention collective des gardiens s’avère particulière, différente de celles régissant les contrats de travail du salarié commun. Cette décision de restriction horaire par rapport au contrat initial a induit une incompatibilité avec la fonction de gardien conduisant de ce fait au licenciement de la gardienne !

Nous avons ici un bel exemple de crainte auto-réalisatrice où ceux qui voyait en ce sondage un dessein funeste pour la loge ourdi par moi-même, ont eux-mêmes mis en grand danger l’emploi de la gardienne qui pouvait être immédiatement et sans consultation des copropriétaires, supprimé.

Au contraire, lors d’échanges en visioconférence entre SERGIC Compiègne, le service RH de Lille et moi-même, nous avons décidé d’informer le SMTVO des conséquences issues de leur rapport. Il s’en est suivi la suppression de l’exigence d’un volume horaire réduit permettant le maintien de la gardienne dans son emploi.

A noter que si on peut admettre que le médecin du travail estime que le mi-temps thérapeutique cesse plus tôt s’il juge que l’état de santé du salarié le permet, on peut s’étonner sur le revirement de la durée hebdomadaire de travail fixée dans un premier temps à 20h, basée à priori, sur des considérations purement médicales, pour ensuite passer à 47.5 h une fois informé de l’incompatibilité avec la fonction.

 

×