Mme BOMMELLE a repris son service le 16 septembre 2020 après 22 mois d’arrêt de travail, avec un mi-temps thérapeutique incluant des contraintes nécessitant de poursuivre un contrat avec GEPI pour toutes les tâches liées aux containers et aux locaux dédiés aux poubelles.
Il y a quelques semaines, la médecine du travail locale (SMTVO) a communiqué un rapport, sur demande de Mme Bommelle, demandant, en plus des légitimes exemption de tâches pour inaptitude, un volume horaire de travail réduit. La convention collective des gardiens étant particulière avec rien de commun avec celles régissant les contrats de travail du salarié commun, le médecin à l’origine du rapport ne pouvait pas savoir qu’une restriction horaire induit une incompatibilité avec la fonction de gardien conduisant de ce fait à un licenciement.
Une intervention auprès de la SMTVO pour expliquer la spécificité de la fonction de gardien rémunéré à la tâche et non au temps de travail, dont la majeure partie est constituée de permanence et non de travail effectif, a permis d’éviter cette extrémité.
Toutefois, nous ne sommes pas arrivés à l’ « Happy end », car cette nouvelle donne signifie également que les deux options du sondage avec un temps de travail fixé à 20h ne sont pas valides. C’était pourtant la formule qui a eu le plus d’adhésion avec 64.5 % contre 3.2 % pour le plein temps, le dernier tiers exprimant la volonté de changer d’organisation en fermant la loge.
On notera également 70 % de souhaits de limiter les coûts avec un nettoyage des halls 3 fois par semaine au lieu de 5.
L’appel à un prestataire afin de pallier une partie des tâches ne pouvant plus être assumées par la gardienne, engendre un surcoût qui n’est pas compensé par la baisse de rémunération de Mme Bommelle, de par sa convention collective très protectrice du salarié, mais pas de l’employeur que nous sommes. On ne s’en étonnera pas et vous expérimentez ainsi aujourd’hui, les affres du « patron ». Conséquence pour notre portefeuille ? En l’état, un budget loge minimum estimé à 41 500 € à l’année, soit, en fonction de vos tantièmes, entre 357 € et 610 €.
Nous sommes donc dans une situation paradoxale, où nous aurons moins de prestations pour plus cher. Espérons que le handicap de Mme Bommelle ne s’accentue pas en gênant les tâches qui lui restent, telles que les actions impliquant de lever les bras comme le remplacement des ampoules et le nettoyage des trappes, ou le transport d’équipements nécessaire à son travail (escabeau, ...), qui viendrait s’ajouter à celles déjà identifiées dans cette liste non exhaustive, dont les trois premiers points sont pris en charge par GEPI :
- La sortie et rentrée des poubelles
- Toutes les activités liées à la propreté et au nettoyage des équipements et locaux à ordures (nettoyage et désinfection des bacs, nettoyage des locaux poubelles, ...)
- La sortie des encombrants sur la voie publique
- La manipulation manuelle des portails en cas de panne (ouverture pour permettre la sortie des véhicules, fermeture pour mise en sécurité la nuit avec verrouillage par chaine)
- La gestion des barrières interdisant la circulation entre les bâtiments
- Le salage et déblayage en hiver
- Les manipulations des objets pesants : sac de sel, dépôt matériel par prestataire, encombrants dans local poubelle, cendriers extérieur, ...
Il était initialement demandé par la SMTVO que ce mi-temps se poursuivre jusqu’à mi-juin, mais à l’heure de la rédaction de ce compte-rendu, changement de programme avec un terme au mi-temps ramené à fin avril et un classement d’invalidité de catégorie 1 qui contrarie une recherche de solution sereine, en jouant sur le peu de paramètres mis à notre disposition pour réduire la facture.
Bien que le départ en retraite de Mme Bommelle soit normalement prévu dans 5 ans, une réflexion sur l’avenir de la loge et des services rattachés, doit être entamée dès maintenant car, déjà frappée d’invalidité, la poursuite de son activité peut être compromise et nécessité un licenciement avec un coût pour la copropriété de l’ordre de 22 000 €. N’oublions pas que les frais de départ en retraite de Mme Bommelle ne se limiteront pas à ceux de son pot de départ, mais sera de l’ordre de 35 000 € à cause des 50 % de charges qui alourdissent la facture.
Ce compte-rendu de situation vous semblera probablement très « comptable » mais cet aspect très pragmatique est nécessaire pour alimenter vos réflexions auxquelles vous associerez la part d’affectif qu’il convient.